Dans la liturgie religieuse et dans les cérémonies magiques, il chasse les démons.
A Ghisoni, en Corse, on verse le sel dans une assiette contenant de l'huile et on chauffe le tout dont on se sert pour soigner les nerfs malades : après avoir fait le signe de croix, l'opératrice frotte le membre endolori avec les doigts de sa main qui ont été trempés dans l'huile tiède, en murmurant une incantation. Si l'on attache une valeur protectrice au sel, c'est par assimilation au sel baptismal.
On raconte qu'un sage d'Ascu ( Asco en Corse) avait fait répandre du sel dans une église où étaient entrés Sorciers. Leurs attirance pour les lieux saints et connue - afin qu'il ne puisse plus en sortir.
A Bastia, on met, pour se protéger du mauvais oeil, du sel dans les poches d'un costume qu'on étrenne. Enfin, le mot sel à moins qu'il ne s'agisse ici d'une déformation de Saül est un prénom de protection dans le Casacconi où foisonnent les Jean-Sel et les Sel-Antoine.
Source Le Mazzerisme, un chamanisme Corse de Roccu Multedo